On ne pouvait rêver mieux pour cette troisième sortie nature proposée aux adhérents de l'association. Même si le site visité n'était plus le même pour cause de fauchage dans le secteur initialement prévu, l'intérêt de la promenade restait tout aussi passionnant. Et les seize inscrits à cette nouvelle escapade n'ont pas été déçu.
Outre la richesse et la diversité de la faune et de la flore, Pascal Fournié était doublement ravi car aucun des adhérents ne connaissait le chemin à parcourir : "L'association a cette vocation d'inciter ses adhérents à la curiosité et à la découverte. Il est clair que d'emmener un petit groupe sur un secteur que personne ne connaît, c'est encore plus exaltant". C'était donc bel et bien une découverte totale pour tous, y compris pour Michel Ménard, une nouvelle fois guide spécialiste des insectes et des plantes.
Au début de la balade, on assistait à un festival de libellules et de demoiselles. Mais au fait, quelle est la différence entre ces deux appellations ? Au repos, les libellules (Anisoptères) ont les ailes déployées tandis que les demoiselles (Zygoptères) ont les ailes fermées au-dessus de l'abdomen. Toutes font partie de l'ordre des Odonates dont on devrait consacrer une soirée en 2016. Parmi celles observées, on citera le caloptéryx éclatant, le leste sauvage (photo ci-dessous) ou encore l'orthetrum réticulé.
Sur environ 800 mètres, parcourus à très faible allure, nous traversions une zone boisée avec, sur la gauche, une partie inondée. Le nombre d'oiseaux entendus fut assez impressionnant. Grive musicienne, pouillot véloce, troglodyte mignon, mésange charbonnière, mésange bleue, mésange à longue queue, fauvette à tête noire... Par contre, cette fois, pas de loriot !
Côté botanique, un chemin non fauché en juin permet de dresser une liste d'espèces relativement longue. On notait l'étonnante cardère sauvage, encore nommée cabaret des oiseaux du fait des réservoirs d'eau qui permet à certains petits passereaux de s'abreuver. Les feuilles opposées sont soudées deux à deux sur la tige et conservent donc l'eau d'une pluie. Une orchidée non fleurie, l'épipactis à larges feuilles, attirait nos regards. Puis des salsifis des prés, appartenant à la famille des pissenlits - les Asteraceae - mais beaucoup plus grandes.
Toujours accompagnés des chants des oiseaux, nous arrivions dans une prairie exceptionnellement peuplée de... papillons ! Afin de ne pas abîmer le site, nous suivions deux sillons formés par le passage d'un tracteur il y a plusieurs semaines. Ca volait de tous les côtés ! Des mélitées des centaurées, des azurés, des myrtils, des zygènes, des gouttes de sang... ou encore le tircis observé dans le secteur boisé. Des graminées, des fleurs, des insectes, des chants d'oiseaux, de quoi satisfaire les naturalistes les plus exigeants !
Après en avoir bien profité, il était temps de rebrousser chemin en vue du goûter traditionnel. Le groupe remerciait Lydie Pivert, nouvelle adhérente, pour l'excellent gâteau qu'elle avait réalisé pour l'occasion. Et Pascal Fournié évoquait la prochaine sortie qui se déroulera le samedi 4 juillet en soirée. Intitulée "Mélodies nocturnes", cette promenade aura pour objectif d'écouter les chants et bruits de la nuit en forêt de Chambiers. Cette fois, c'est Léa Ségui, elle aussi nouvelle adhérente, qui assurera la fonction de guide.
Sur proposition du président de Fous de Nature, un petit groupe de 4 personnes s'est retrouvé un peu avant 22h00 pour observer le ciel. Au programme, les planètes Vénus, Jupiter et Saturne, l'amas d'Hercule et un tour d'horizon des constellations. Une soirée qui a été marquée par un évènement astronomique intéressant, la réapparition du satellite Io de Jupiter après qu'il ait été éclipsé par la plus grosse planète de notre système solaire.
Le 4 juillet, si la météo le permet, nous poursuivrons aussi par une soirée astronomie...